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« Le 21ème siècle sera celui du cerveau ». Tels sont les mots prophétiques de celui que l’on considère comme l’un des Pères fondateurs de la neurobiologie moderne, Jean-Pierre Changeux. Un Dumbledore 2.0 mais la barbe, en moins.

Quelques années seulement après le chant du cygne de la « décennie du cerveau » (années 90) et sous l’impulsion de progrès technique fulgurants (imagerie cérébrale et avancées significative en biologie moléculaire), les descendants de Prométhée ont accumulé plus de connaissances sur le cerveau durant les 25 dernières années que dans toute l’histoire de l’humanité.

Ces nouvelles connaissances sont autant de pistes pour améliorer les pratiques éducatives et les formations, au sein des entreprises. Mais l’ère digitale, si féconde à bien des égards, apporte aussi son lot d’enjeux et de difficultés. La compréhension du cerveau répond donc à un double défi : mieux enseigner et mieux apprendre. Mais que faire pour mieux appréhender le cerveau ?

Les sens, générateurs d’émotions, sont au cœur du processus des méthodes d'apprentissage des neurosciences

Règle n°1 : Pour capter l’attention de tes apprenants, aux sens et aux émotions tu t’intéresseras.

 

N-B : l’émotion naît d’une perception sensorielle via nos organes de sens.

L’attention est une denrée prisée à l’heure de l’infobésité. Notre cerveau est constamment sollicité (ou distrait), compliquant ainsi la tâche du formateur. Pourtant, l’attention est capitale dans l’apprentissage puisqu’il s’agit de la première étape pour atteindre la mémorisation effective (jette un coup d’oeil à la pyramide, on te promet que ce n’est pas les Reliques de la mort).

Cela influe sur les hard skills et les soft skills. La qualité de l’attention est prédictive des performances et détermine le degré de bien-être. Que faire ? Le neuroscientifique Stanislas Dehaene a écrit : « Apprendre, c’est choisir le modèle qui explique le mieux les données reçues par les organes du sens ».

 

Il faut donc jouer avec les sens et les émotions pour capter l’attention. Plus les sens seront stimulés, plus l’attention de l’apprenti sorcier sera captée.

Comme le cerveau a des unités très spécialisées (une zone traite l’image, une autre l’écriture par exemple), une utilisation plurielle des sens fait merveille dans l’apprentissage. L’homme est avant tout un être visuel mais la combinaison du son et de l’image (télévision, jeu-vidéo) rend la situation quasi « hypnotique » pour le cerveau. Plus il y a de sens différents stimulés, plus ils sont activés et performants.

Serions-nous en train de vous perdre avec toute cette théorie ? Et si on passait à la mise pratique (et à la solution) ?

Méthodes d’apprentissage : Les découvertes des neurosciences

La Réalité Virtuelle (Immersive Learning pour son application dans les domaines de l’éducation et de la formation) génère un engagement émotionnel exceptionnel (grâce à la VR, les apprenants sont 4 fois plus connectés émotionnellement au contenu proposé que leurs pairs en présentiel, selon une étude de PwC).

En plongeant l’apprenant dans un environnement qui reproduit les réalités du terrain, ses sens sont beaucoup plus stimulés et son attention captée à 100% grâce à l’immersion totale. De plus, de façon à maintenir une attention optimale, les modules d’immersion sont relativement courts (entre 5 et 9 minutes), facilitant le travail de mémorisation du cerveau.

Méthodes d’apprentissage : Les découvertes des neurosciences

Antonio Damasio, dans L’Erreur de Descartes. La raison des émotions, a bien montré que cognition et émotions sont intimement liées. Néanmoins, toutes les émotions n’ont pas le même impact sur le cerveau : certaines sont positives et doivent être favorisées alors que d’autres, non. L’exemple du stress est très intéressant car il existe un lien direct entre le niveau de pression (challenge) et la qualité de l’attention. Un certain niveau de stress est requis pour faciliter l’attention mais dépassé un certain seuil, celui-ci devient contre-productif.

Là aussi, la Réalité Virtuelle permet d’atteindre ce « flow ». Elle génère un niveau suffisant d’émotion pour un meilleur ancrage mémoriel car l’environnement reproduit les réalités du terrain, créant l’illusion pour le cerveau, sans jamais en générer de façon abusive car il n’y a pas à avoir peur des conséquences. En effet, la Simulation Virtuelle offre un “droit à l’erreur” quasi infini où le regard parfois intimidant d’autrui n’existe pas.

Règle n° 2 :  Pour motiver et renforcer les apprentissages, mise sur les sens et les émotions.

Par ricochet, les émotions et les sens favorisent un gain de motivation essentiel pour une rétention (mémorisation) efficace des savoirs. Sans mémorisation, il n’y a point de véritable apprentissage. En effet, les émotions symbolisent un état affectif marquant une réaction à un élément présent dans notre environnement.

Que cela soit positif ou négatif, en plus de générer l’attention, cela pousse à reproduire les émotions agréables et éviter ce qui ne l’est pas. Selon une étude réalisée par PwC, une fois sur le terrain, en situation réelle, les apprenants seront jusqu’à 275% plus confiants pour appliquer ce qu’ils ont appris lors d’une formation en Réalité Virtuelle.

De plus, les émotions jouent un rôle capital dans la consolidation des hard et soft skills. Les émotions amplifient la trace neuronale en faisant intervenir une région du cerveau cruciale pour l’apprentissage : l’amygdale. Certaines études scientifiques vont encore plus loin, en voulant démontrer le lien entre émotions et créativité. Une étude menée par Barbara Frédrickson montre que les individus exposés à une émotion agréable adoptent une stratégie plus efficace et créative.

Apprendre, à apprendre et à réapprendre

Règle n°3 : Pour une progression optimale, des répétitions et feedback tu feras.

Qui n’a pas entendu son professeur s’exclamer : « La pédagogie, c’est l’art de la répétition ». Il est probable que cela soit assez proche de la réalité. En effet, la théorie du cerveau bayésien (hypothèse scientifique supposant la capacité de notre cerveau à faire des statistiques à partir des informations qu’il collecte) suppose que les erreurs nous permettent d’apprendre.

Par la même occasion cela renforce l’importance des répétitions et des tests. Élément que l’Immersive Learning rend aisé (immersion dans des situations réalistes trop dangereuses à reproduire dans la réalité, reproductibles à l’infini et à grande échelle) et peu coûteux (tous les supports sont possibles, y compris sur smartphone ou ordinateur pour un partage à grande échelle).

Un nouvel apprentissage est, par essence, fragile. La consolidation des savoirs peut être générée via deux leviers : les répétitions ou la création de liens. Les répétitions vont permettre à l’apprentissage de s’autonomiser car de plus en plus inconscient. L’Effet Stroop illustre bien le rôle des répétitions dans l’apprentissage mais aussi des feedbacks, c’est-à-dire un retour d’expérience.

Avec la dynamique essai-erreur, ces feedbacks sont cruciaux pour connaître les marges de progression. Avec la Simulation Virtuelle, dès la fin d’un module de formation, vous pouvez directement recueillir le feedback de vos apprentis sorciers. Le tableau de bord de données Uptale vous permet de collecter leurs retours, en plus d’analyses poussées comme l’analyse de voix et d’évaluer l’impact de la Réalité Virtuelle sur l’apprentissage.

Méthodes d’apprentissage : Les découvertes des neurosciences

Pour autant, cette technologie n’a pas pour but de remplacer les autres existantes, mais de compléter votre stratégie Digital Learning et votre offre de formation.

Règle n°4 : Dans un environnement sûr, tes apprenants tu exerceras.

Des neuroscientifiques comme Robert Pawlak ou James R. Flynn ont montré que l’environnement influençait la qualité du processus d’apprentissage. Un climat rassurant permet au cerveau de travailler dans de bonnes conditions. De même que la peur de l’échec et la crainte du regard de l’autre génèrent très souvent un stress contre-productif, la Réalité Virtuelle permet aux apprentis Harry de s’exercer en toute tranquillité.

Méthodes d’apprentissage : Les découvertes des neurosciences

De plus, pour stimuler les sens, il faut aussi varier les activités et la dimension ludique n’est pas à négliger, loin s’en faut. Ainsi, l’Immersive Learning, souvent qualifié de serious game-augmenté car, en plus de la dimension ludique (manipulation d’objets 3D, gain d’étoiles, reconnaissance vocale…), cette technologie permet de reproduire la réalité du terrain et d’y ajouter une surcouche d’interactions pédagogiques;

La dimension ludique est si importante en ce sens qu’elle génère aussi de la dopamine. Les activités d’apprentissage qui favorisent la dopamine augmentent considérablement le score d’attention et la mémorisation. Avec la Simulation Virtuelle, les pensionnaires de Poudlard seront 4 fois plus concentrés que leurs camarades Moldus en e-learning (étude PwC).

A l’aide de nouvelles technologies comme la plateforme de Réalité Virtuelle et 360° d’Uptale, il ne reste plus qu’à mettre en pratique ces quelques règles pour mieux enseigner et mieux apprendre !

Article rédigé par Corentin Luce.

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